Les charbonniers de Derîk.
Juin 2017






















































Les charbonnier.e.s de Derîk / Derîk’s coal(wo)men
Mai et juillet 2017Merci à Memet Alkış pour son aide précieuse, ses explications patientes et sa bienveillance, ainsi qu'à tous les travailleurs qui m'ont chaleureusement accueillis et m'ont ouvert une partie de leur vie.
Synopsis :
A cause de la situation économique sinistrée des régions Kurdes de Turquie, conséquence des politiques menées par l'état turc, de nombreux Kurdes n'ont d'autres choix pour gagner leur vie que de migrer vers les grandes villes, ou effectuer des travaux saisonniers. Memet Alkış, originaire de la région de Mardin et installé depuis 15 ans dans la province de Kizilcahamam au nord d'Ankara, fait venir chaque année des membres de sa famille du printemps à l'automne afin de produire du charbon dans les montagnes qui entourent la ville. Dans des conditions difficiles, les travailleurs, femmes et enfants compris travaillent d'arrache-pied. Ils coupent le bois, l'empilent et le carbonisent pour produire du charbon. Malgré l'aspect rudimentaire de cette méthode, elle nécessite un savoir-faire pointu. Les travailleurs préfèrent d'ailleurs mettre en avant leurs compétences, le rôle de leur travail dans le renouvellement de la forêt, et la production d'un charbon "propre", plutôt que les maladies respiratoires dues aux fumées acides, l'épuisement ou la précarité de leur situation. Ils vivent 6 mois durant dans des tentes installées en pleine montagne, ne se rendant en ville qu'une fois par semaine. Travailleurs kurdes dans une ville de l'ouest, ils tentent alors de se faire le plus petit possible, tandis que les lynchages se multiplient dans le pays. Après 6 mois de dur labeur, ils repartiront avec à peine juste assez d'argent pour tenir jusqu'à la saison prochaine. Pour échapper à leur vie précaire et à la répression toujours plus violente de l'état turc, certains rêvent d'Europe, et les plus jeunes voudraient étudier pour un meilleur avenir.
TEXTE INTEGRALA cause de la situation économique sinistrée des régions Kurdes de Turquie, conséquence des politiques menées par l'état turc, de nombreux Kurdes n'ont d'autres choix pour gagner leur vie que de migrer vers les grandes villes, ou effectuer des travaux saisonniers. Memet Alkış, originaire de la région de Mardin et installé depuis 15 ans dans la province de Kizilcahamam au nord d'Ankara, fait venir chaque année des membres de sa famille du printemps à l'automne afin de produire du charbon dans les montagnes qui entourent la ville. Dans des conditions difficiles, les travailleurs, femmes et enfants compris travaillent d'arrache-pied. Ils coupent le bois, l'empilent et le carbonisent pour produire du charbon. Malgré l'aspect rudimentaire de cette méthode, elle nécessite un savoir-faire pointu. Les travailleurs préfèrent d'ailleurs mettre en avant leurs compétences, le rôle de leur travail dans le renouvellement de la forêt, et la production d'un charbon "propre", plutôt que les maladies respiratoires dues aux fumées acides, l'épuisement ou la précarité de leur situation. Ils vivent 6 mois durant dans des tentes installées en pleine montagne, ne se rendant en ville qu'une fois par semaine. Travailleurs kurdes dans une ville de l'ouest, ils tentent alors de se faire le plus petit possible, tandis que les lynchages se multiplient dans le pays. Après 6 mois de dur labeur, ils repartiront avec à peine juste assez d'argent pour tenir jusqu'à la saison prochaine. Pour échapper à leur vie précaire et à la répression toujours plus violente de l'état turc, certains rêvent d'Europe, et les plus jeunes voudraient étudier pour un meilleur avenir.