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Gazi Mahellesi, Istanbul. Dans le quartier de Gazi, le textile est le plus gros fournisseur d'emploi. Les ateliers légaux rémuèrent leurs employés au smic, à partir de 1400 TL par mois, pour 11H de travail par jour, 6 jours par semaine, parfois 7.Depuis la nouvelle loi obligeant les réfugiés à avoir un permis de travail pour être employés, il n'y a plus qu'un seul syrien dans l'atelier.
Istanbul, quartier de Bayramtepe, Turquie. Les ateliers de textile clandestins cachent leur activité. Ils déménagent souvent du jour au lendemain, laissant parfois les salaires impayés. Originaires d'Afrin, les travailleurs de cet atelier sont tous de la même famille. La manufacture est ouverte depuis 8 mois. Ahmed, 17 ans, qui supervise le travail, explique qu’ils bossent en partenariat avec un kurde de Turquie, mais qu’ils sont quand même indépendant "c'est bien mieux comme ça que de travailler directement pour un patron, souvent ils ne payent même pas les salaires".
Quartier de Bayramtepe, Istanbul. Originaires d'Afrin, les travailleurs de cet atelier sont tous de la même famille. La manufacture est ouverte depuis 8 mois. Ahmed, 17 ans, qui supervise le travail, explique qu’ils bossent en partenariat avec un kurde de Turquie, mais qu’ils sont quand même indépendant "c'est bien mieux comme ça que de travailler directement pour un patron, souvent ils ne payent même pas les salaires".
Istanbul, quartier de Bayramtepe, Turquie. Contrefaçon ou pas, les marques sous-traitent leur production à ces ateliers peu regardant sur les conditions de travail.
Istanbul, quartier de Kanarya, Turquie. Cet atelier est à pignon sur rue. Si les conditions de travail y sont dures, les salaires sont au moins égal au smic, 1000TL, et jusqu'à 3000TL pour les ouvriers les plus expérimentés. Le salaire est fixe, il est dans l'intérêt de tout le monde de produire vite. Les marques emploient cet atelier ont demandé au propriétaire d'arrêter d'embaucher des syriens qui ne disposent d'aucun statut légal. Mais 5 réfugiés continuent d'y travailler. "Sinon, que vont-ils faire ?!" s'exclame le patron. Ici, kurde de Syrie ou kurde Turquie, peu importe, seul compte la productivité. Les journées sont longues, 10h de travail avec 1/2h de pause à midi et 1/4h à 10h et 16h. L'atelier est également un lieu de socialisation pour les réfugiés.

Istanbul, Turquie. Réfugiés kurdes de Syrie. Quartier de Bayramtepe. Le jour, Handi, 14 ans, s'occupe de ses petits frères et soeurs pendant que ses parents vont au travail dans des ateliers de confection. Comme tous les enfants syriens à Istanbul, elle ne va pas à l'école, aucune structure spécifique n'ayant été prévue pour accueillir les enfants non turcophones.
Istanbul, quartier de Bayramtepe. En face Bayramtete, s'élèvent les tours des nouveaux quartiers protégés, où les habitants vivent dans de luxueux immeubles protégés par une enceinte gardée.
Istanbul, quartier de Bayramtepe.
Quartier de Bayramtepe, Istanbul. "Vous voulez vraiment réouvrir mes plaies" demande Süreyya, originaire de Sheikh Maqsoud à Alep. Son mari est décédé deux mois et demi plus tot suite aux blessuresreçues lors d'un bombardement. Il avait été transporté à Kilis, en Turquie pour se faire soigner. Après sa mort, Süreya a décidéde se rendre à Istanbul avec sa fille et ses trois fils. L'un d'eux, âgé de 15 ans et handicapé suite à une attaque est maintenant en Allemagne. Elle survit tant bien que mal grâce au travail de ses autres enfants.
Quartier de Bayramtepe, Istanbul. Heval, la fille de Süreyya, va à l'école. Elle espère ainsi pouvoir apprendre différentes langues.

Istanbul, quartier de Bayramtepe. Quartier sans drogue, dit le slogan.
Istanbul, Turquie. Réfugiés kurdes de Syrie. Seul endroit pour jouer pour ce bambin kurde syrien dont les parents, originaires de la région d'Afrin, vivent dans un réduit à même la rue, qui servait autrefois de décharge avant qu'ils le retapent et s'y installent dedans.

Istanbul, quartier de Bayramtepe. Dans les magasins, les enseignes sont en turc et en arabe.

Istanbul, Turquie. Réfugiés kurdes de Syrie. Quartier de Yeni Bosna. Cette jeune femme, accueillie par la famille de Khalil, doit s'occuper seule de ses trois enfants, son mari est mort en Syrie. Pour elle, aucune alternative ni espoir d'avenir.
Istanbul, Turquie. Réfugiés kurdes de Syrie. Abdelrahman était fermier dans la région d'Afrin.Il a fui avec sa famille il y a 6 mois et rejoint Istanbul. Aujourd'hi il vit dans cette maison abandonnée, séparée de la rue par un simple drap, et autrefois pleine d'ordures. Cela fait plusieurs mois qu'il travaille sans être payé, car ses employeurs le renvoient avant de lui verser son salaire. Ne parlant pas le turc, il ne peut pas se défendre. Seuls les aides de la communautés, réfugiés et habitatns du voisinage, lui permettent de tenir, il n'a ni amis ni proches ici.
Istanbul, Turquie. Réfugiés kurdes de Syrie. Quartier de Yeni Bosna. A gauche sur le mur, un tag du parti d'extrême droite mhp. Khalil et sa famille sont arrivés il y a environ 3 mois. Ils ont trouvé ce logement qui servaient de décharge. Après l'avoir vidé des détritus et nettoyé, ils y ont emménagé. Il n'y a pas de porte, et le logement donne directement sur la rue. La nuit, ils sont plus d'une dizaine à s'y entasser.
Istanbul, quartier de Bayramtepe. Le siège du HDP est également un lieu social où les habitants viennent discuter, mais aussi régler leurs problèmes de voisinage, notamment en ce qui concerne la cohabitation en réfugiés et habitants.
Istanbul, quartier de BAyramtepe. Cette école privée accueille les enfants de réfugiés dans le quartier de Bayramtepe. Dans cete école, ils apprennent l'arabe, le turc, les maths... Elle est financée par des membres de la communauté kurde du quartier.
Istanbul, quartier de BAyramtepe. Cette école privée accueille les enfants de réfugiés dans le quartier de Bayramtepe. Dans cete école, ils apprennent l'arabe, le turc, les maths... Elle est financée par des membres de la communauté kurde du quartier.
Istanbul, quartier de Bayramtepe. Silman est prof de turc. Kurde originaire d'Afrin Syrie, elle avait déjà commencé à étudier l'économie en Turquie quand la guerre a commencé. Aujourd'hui, elle donne des cours dans une école privée qui a ouvert pour accueillir les enfants de réfugiés dans le quartier de Bayramtepe. DAns cete école, ils apprennent l'arabe, le turc, les maths...

Ahmet, ici depuis 3 ans, handicapé du bras, Je suis partiellement handicapé du bras », explique le jeune kurde syrien, « à cause de ça, tout les patrons me renvoient au bout de quelques jours, comment voulez-vous que je gagne ma vie ? ». « Nous avons choisi ce quartier parce qu'ici presque tout le monde parle kurde. Nous pensions que nos origines et notre langue commune nous faciliteraient les choses mais une grande partie des kurdes d'ici nous regardent avec défiance, les autres nous exploitent sans remords » Après avoir réglé 500 dollars à un passeur, Ahmet a embarqué à Izmir dans une embarcation de fortune surchargée. « Après une heure de naviguation on s'est perdu, le temps commençait à se gâter, on a fait demi-tour et on a réussi à regagner le rivage, mais je me suis promis de ne plus retenter la traversée dans ces conditions ». Originaire d'Afrin, père resté là-bas, malade. Un jour qu'il était parti à Azaz acheter des médicaments pour son père qui a des problèmes de coeur. "J'ai été arrêté par l'Etat Islamique à un check point, ils m'ont gardé prisonnier pendant trois mois, ils me battaient, j'ai fini par réussir à m'enfuir.
Istanbul, Turquie. Réfugiés kurdes de Syrie. Quartier de Halkali. Cet appartement est occupé par 5 ou 6 jeunes hommes venus seuls chercher du travail en Turquie. Ils renvoient la majeure partie de leur revenu chez eux en Syrie.
Istanbul, Turquie. Réfugiés kurdes de Syrie. Quartier de Halkali. Originaire de la province d'Afrin, Rasheed travaille dans le repassage. Quand il rentre dans les deux pièces qu'il partage avec 5 autres jeunes hommes, il dessine pour s'évader un peu d'un quotidien impossible.


Article à lire pour comprendre la situation des réfugiés kurdes à Istanbul : ORIENT XXI